.png)
C’est ce vendredi 6 novembre 2020, que QuébecInnove, en collaboration avec le Fonds de solidarité FTQ, Ernst & Young LLP (EY Canada) et la Commission des partenaires du marché du travail, publiait la deuxième édition de l’enquête de Léger sur les PME et l’innovation.
Réalisés auprès de plus de 710 dirigeants de PME du Québec, les résultats de cette grande enquête apportent un éclairage intéressant sur l’état de l’innovation, et l’impact de la pandémie sur la transformation de celles-ci.
De bonnes nouvelles
Dans le coin des bonnes nouvelles, l’on apprend que 61 % des entreprises considèrent que leurs investissements en innovation dans les années précédentes ont permis de mieux faire face à la crise causée par la crise de la COVID-19; notamment en technologies d’information (28%), dans les procédés de gestion (12%) et en équipements et machineries (11%).
Il semble donc évident que la crise sanitaire ait accéléré les changements, tant organisationnels que technologiques, et que les PME sont désormais plus conscientes que jamais de la valeur qu’apporte l’innovation dans leur croissance et leur avenir.
Dans le Top 3 de ses investissements, l’on retrouve :
· des investissements en technologies de l'information, pour 28 %
· des investissements dans les procédés de gestion, 12 %
· des investissements en équipements/machineries, 11%
… et de moins bonnes
Mais si cette innovation est au cœur même de la résilience, l’on constate quand même que 39 % des entreprises interrogées n’ont fait aucun investissement en R&D et/ou innovation dans la dernière année, soit près de 4 PME sur 10!
Et avec le recul, 21 % de ces dernières pensent à regret que des investissements en innovation auraient pu davantage les aider à faire face à cette crise causée par la COVID-19.
De nombreux défis
En moyenne, les entreprises ont investi cette année 4,1 % de leur chiffre d’affaires de l’an passé dans la R&D et/ou l’innovation. Elles sont également en mesure d’identifier des défis ou des besoins futurs en matière d’innovation auxquels leur entreprise devra faire face, et principalement :
· des besoins en main-d’œuvre spécialisée, pour 62 %
· la modernisation des équipements, 54 %
· la prise du virage numérique/technologique, 49 %.
· et le besoin de s’adapter à de nouveaux marchés, 40 %
Pénurie de main d’œuvre et compétences disponibles
La pénurie de main d’œuvre spécialisée reste en effet un problème criant et récurrent, qui demande une meilleure adéquation entre main d’œuvre disponible et besoins (pour 57%).
À ce propos, 46 % des entreprises privilégient la formation offerte par des consultants ou formateurs externes, plutôt que dispensés à l’interne (19 %). Cependant, interrogé sur les personnes ou organisations qui pourraient les accompagner dans la réalisation de leurs projets d’innovation, un maigre 3 % citent les consultants externes. Une notoriété qui mériterait à coup sûr d’être améliorée!
Les compétences à développer, elles, se situent principalement dans les catégories suivantes :
· la communication, pour 64 %
· la gestion de l’information (recherche, évaluation et partage), 54 %
· la mise en œuvre de la pensée créative, 53 %
· l’adoption d’une posture de développement professionnel continue, 46%.
En ce qui concerne les besoins au niveau de l’équipe de direction, sont mentionnés :
· l’identification des opportunités, pour 54 %
· le développement de la pensée stratégique, 49 %.
Pour télécharger le rapport au complet [PDF]…
Il nous apparaît donc comme primordial de soutenir les PME afin de mieux connaître l’environnement de marché dans lequel elles évoluent. Mieux outillées et informées, celles-ci bénéficieraient d’une meilleure visibilité quant au développement de nouveaux marchés. Grâce à un meilleur accompagnement en amont, les PME auraient alors une bien meilleure compréhension de leurs besoins.
Françoise Mommens
Spécialiste en intelligence de marché